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24. Ainsi de la conscience langagière de Speth, on en vient au champ sémantique et à son développement, domaine de recherche de l’analyste et cognitiviste Christine Hardy.
240- La théorie des champs sémantiques postule que tous les systèmes, matériels ou vivants ont un niveau d’organisation sémantique et pose ainsi la conscience comme une énergie non-locale, fondamentale dans l’univers. (explication) :
Le champ sémantique est constitué de constellations. De constellations de relations à la totalité. Elle forme la consistance même de la conscience et elle est ce que l’histoire en a fait. Une constellation possède une structure complexe. Elle est en lien avec les représentations de l’individu, de son langage, sa psychologie et ses croyances. Elle se fixe sur un objet qui la signifie. Elle est issue d’une combinaison d’une conscience sémique universelle et de la conscience langagière liée à son propre biotope. Une constellation possède la conscience d’elle-même. Elles impliquent tout le soma de l’individu et son intégralité mémorielle, la relation intime de la psyché avec son soma, la capacité de cette psyché d’échapper à elle-même et enfin l’esprit d’une totalité qui réunit l’individu. Une constellation est constituée d’une multitude de relations au monde et au Soi convergeant vers des représentations archétypales correspondant à des actes et à des dires dans l’univers social. Elle n’existe qu’à travers les liens qu’elle comporte suite aux actions, puis aux propos et au travers des espoirs émis liés au groupe d’appartenance de l’individu. Elle constitue des moments clés et des lieux clés qui nous définissent. Le sens étant toujours double et toujours mouvant, les constellations n’ont de sens que pour un instant donné et se renouvellent sans cesse, rencontrant parfois des sauts quantiques (étant conforme à la mécanique des champs). La dimension sémantique, selon Christine Hardy, comprend donc les réseaux de significations vivantes (en tant qu’énergie créatrice) que les êtres humains nourrissent et créent. Elle est en perpétuelle évolution, reflétant le paysage psycho-mental changeant de l’humanité, car, mémoire vivante planétaire et tension vers le futur, elle est aussi modifiée et énergisée par chaque nouvelle création de sens. Nous arrivons ainsi à entrevoir la conscience collective comme un gigantesque réseau dynamique et sémantique organisé. L’organisation naturelle de l’esprit vivant montre ainsi une flexibilité dynamique très grande, de l’auto-organisation, et des processus de changement et d’évolution, de connexions spontanées, d’inter-influence (contrairement aux modèles cognitifs logiques et mécanistes). Ces dynamiques complexes mettent en œuvre : l’interaction et l’interprétation des constellations sémantiques entre elles, la multitude de connexions possibles en réseau, l’innovation, la pluralité et la dissimilarité, les turbulences et les patterns sous-jacents, et bien sûr les seuils de transformation et de mutation brutale (les bifurcations, changements d’attracteurs, et émergence de « catastrophes » formelles décrites par la théorie de la forme et du chaos.
1- La conscience crée du sens, elle est de nature néguentropique et organisatrice, donc elle apporte un fondement ordonné. Non pas ordonné comme un mécanisme causal, une figure géométrique figée, ou encore une énergie électro-magnétique uniforme et passive ; mais ordonnée en tant qu’organisée de façon dynamique par le sens créatif. En effet, les paramètres et la dynamique connective de la conscience ne fonctionnent pas selon un principe Espace-temps-causalité, mais selon un principe Espace-temps-énergie sémantique. Cette énergie sémantique, tout comme la Matière-Espace-Temps-Énergie (domaine des Hadrons) : c’est-à-dire les Hadrons Fermioniques (matière) – Phonons (vibration) – Gravitons (Gravitation) et les Hadrons Mésonniques – Gluon (interaction forte) – Bosons (interaction faible) – Boson de Higgs (Masse) – Photons (lumière) et champ Psi (domaine de Conscience) sont de même substance énergétique. Notons que chaque méta-dimension intègre une dimension de l’espace-temps classique dans un système plus large, en en faisant un sous-système (d’où l’adéquation du terme méta), tout comme un pliage manifold en volume 3D inclut l’espace-plan (longueur plus largeur) en tant que sous-système. L’espace devient la configuration en réseau et en structures dynamiques centrées. Le temps devient champ temporel traversé de rythmes et la dimension « énergie sémantique » instancie des connexions de sens fluides et a-causales (dont la causalité n’est plus qu’un type particulier de connexion). Ainsi, la dimension sémantique est ce fondement ordonné et a-causal. Il y a bien un pliage multiplis (espace topologique replié et emboîté) des champs quantiques, plus profond que le pliage manifold électromagnétique, c’est-à-dire un niveau d’organisation quantique, caractérisé par l’indétermination et la superposition d’ondes/d’états.
241- Il existe cependant une proportion de désordre dans la dimension sémantique ; ce sont des idées éparses, des constellations sémantiques démantelées, des fragments de mythes anciens, des dieux abandonnés. Ce sont aussi des intuitions, des idées, des imaginaires qui ne se rattachent encore à aucun courant, et enfin des zones d’interférence entre groupes d’idées et de valeurs, formant des hybrides inclassables et disparates. C’est dans cette frange de chaos sémantique, de désordre empli de forces et de flux instables, turbulents et dispersés, que réside le potentiel de créativité et d’innovation du futur, ce qui va donner de nouvelles synthèses et de créations inédites. En reprenant l’exemple du célèbre mathématicien Henri Poincaré dans son essai sur la découverte en mathématiques, il avait mis en évidence une phase inconsciente du processus qu’il avait nommée « incubation », s’étalant parfois sur plusieurs jours, et qui était suivie, lorsque l’esprit n’était plus focalisé sur le problème, par une soudaine idée de génie intuitive qu’il appela « illumination », le fameux Euréka ! Ce travail inconscient est d’ailleurs la raison pour laquelle de si nombreuses découvertes ont été faites à travers un rêve. Ainsi, la théorie des champs sémantiques explique particulièrement bien le phénomène. Dans une constellation, une liaison activée va elle-même produire un chaînage. En effet, chaque élément analogique (par exemple l’image d’un ami) est lui-même inséré dans une constellation (la constellation de notre amitié) qui place cet élément dans un contexte totalement différent de l’habitude (l’Afrique et non plus la France). Le chaînage spontané peut donc se poursuivre dans l’inconscient et réveiller d’autres souvenirs ; en bref, de nombreux éléments de la constellation « mon ami » sont ainsi activés, qui ne sont plus du tout en similitude avec mon vécu du moment, mais introduisent au contraire de la divergence et de la variété de points de vue. Ainsi, les connexions spontanées s’activent et font ressortir tout d’abord des analogies (convergence), puis le chaînage se poursuit et active des différenciations (divergence). Ce sont ces deux dynamiques de la convergence-analogie et de la divergence-différenciation qui donnent à la pensée les nuances infinies que nous lui connaissons (lire « différences et répétitions » de Gilles Deleuze). C’est en effet ce qui permet aux liens d’être qualifiés, c’est-à-dire de porter des spécifications et des modulations telles que : – différent de, – impliqué dans, – contigu à, – en face de, – à l’opposé de, etc.
Cette dynamique connective générée par l’énergie sémantique est le fondement de la pensée. Mais ce n’est plus une pensée uniquement logique – elle fait feu de tout bois. C’est une pensée connective, analogique, symbolique, métaphorique et intuitive. Elle peut aussi être logique, scientifique, mathématique. Ainsi, la pensée est majoritairement a-rationnelle.
2- Mais il y a un niveau encore plus profond :
la dimension sémantique, un second niveau surimplicite, ou pliage manifold d’énergie sémantique. Cette réalité profonde est à trois méta-dimensions.
Une méta-dimension du centre communiquant :
le centre est à la fois intérieur et englobant (cela va du point-cercle à la structure ballon/damier en concentres « poupées russes » jusqu’à la forme « bouteille de Klein »).
De plus, la loi de cette méta-dimension fait que tous les centres communiquent entre eux. En conséquence, elle instancie les connexions sémantiques annulant la distance spatiale (phénomènes de synchronicités a-causales spatiales, phénomènes de clairvoyance, remote viewing, etc.). Ainsi, l’archétype du point et du cercle (Node-circle) est l’archétype de la méta-dimension Centre, qui instancie la conscience élargie (le Soi collectif) se diffusant et s’imbriquant dans les autres centres, les autres Soi. C’est la dimension de communication entre les Soi, et entre les Soi et les archétypes. Le point-cercle forme toutes les individualités (Ipséité, monades de Leibniz, ombilique de la forme de Thom), toutes les organisations en système, et aussi les structures dans l’espace, et ainsi cette méta-dimension Centre inclut l’espace 3D comme un sous-système et se constitue comme suit :
Une méta-dimension du sens :
infusant tout l’univers et pénétrant toute matière. Organisation en champs sémantiques de tout être ou tout système : connexions de sens spontanées et directes (par l’énergie sémantique) entre les niveaux sémantiques de ces systèmes. Ce sont là les connexions qui se créent de niveau sémantique à niveau sémantique dans tous les systèmes en liaison.
Une méta-dimension du rythme :
Créant une connexion et un rapport instantané entre des rythmes d’énergie sémantique exactement similaires ou harmoniques (multiplication ou encore changement d’échelle, effet Doppler). Dans la dimension du rythme orthogonale à l’espace, toutes les crêtes des ondes circulaires (comme un caillou jeté dans un lac), et de même tous les échos ou les harmoniques d’un son d’un phonon, sont simultanément :
existants et se répondant se rapprochant dans la dimension du rythme : paramètre de proximité rythmique, principe de convergence-coordination de Huygens.
242- De plus, un torus d’énergie sémantique crée une résonance de cette forme/rythme qui s’étagent comme des entités discrètes se répercutant de façon orthogonale à l’espace-temps newtonien. Cette méta-dimension-Rythme instancie un champ temporel (ayant une quasi-spatialité, comme celui postulé existant à l’extérieur du cône de Minkowski par la relativité générale). Ce champ temporel fonde la rétrocausalité, les synchronicités a-causales temporelles (phénomène de précognition). Elle inclut le temps linéaire newtonien comme un sous-système (à l’intérieur du cône de Minkowski). La dimension sémantique est donc un pliage manifold à trois méta-dimensions : le centre, le sens, le rythme – soit un pliage manifold centre-sens-rythme.
3- L’énergie sémantique infuse tout l’univers et toute la matière, ainsi elle s’enchevêtre avec les autres pliages manifolds, celui de la mécanique quantique et le pliage manifold électromagnétique :
L’énergie sémantique fait s’effondrer la fonction d’onde dans un certain état du système quantique, des particules – donc de la matière. Ultimement, elle organise les événements selon l’ordre vivant du sens et des champs sémantiques. Cette force organisatrice n’est donc pas un processus causal, mais une influence sur l’organisation des systèmes, des processus bio-psycho-mentaux, des esprits humains, des consciences du vivant et de l’influence des événements.
De fait, c’est l’énergie sémantique qui fait s’effondrer les constellations des « événements-se-formant » dans le flux des circonstances les faisant basculer de l’état de potentiels à l’état résolu par ses connexions privilégiées avec un des attracteurs du contexte (le potentiel gravitationnel présente nécessairement un facteur « plus bas » constituant un attracteur). Ce qui augmente son énergie sémantique et son poids dans le système. Ceci explique l’impact évident des états psychiques (qui sont de l’énergie sémantique concentrée et puissante) tels que la confiance en soi et l’optimisme annonciateur de libération, la visualisation, la suggestion, la pensée positive, etc. Cette énergie sémantique concentrée (par l’intention, l’attention et la focalisation) influence non seulement notre état d’esprit mais aussi les événements de santé, de succès, de relations humaines et nos réalisations.
On peut d’ailleurs considérer que la fonction d’onde (ou fonction psi), qui regroupe tous les états possibles du système quantique en les superposant, pourrait être décrite par une « constellation-événement » (lire Albert North Whitehead, « Process et réalité »). Les attracteurs de ce système d’énergie sémantique étant précisément constitués des « états superposés » du champ psi.
Ainsi, s’enchevêtrant au pliage manifold électromagnétique, on y trouve :
-des interactions corps-esprit (Théorie de Penrose et Hameroff sur la relation « protéine tubulique—ion de calcium—formation de Bose-Einstein » dans la réduction de la fonction d’onde). L’énergie sémantique s’imbrique dans le corps et la matière biologique au travers de constellations multi-niveaux.
-interaction esprit-matière (voir la Théorie Ur de Philippe Guillemant sur le Tableau des capacités supral et paral des particules). L’énergie sémantique crée des champs sémantiques dans l’espace 3D newtonien.
-le champ sémantique d’un individu vivant, s’imbriquant dans les champs sémantiques de l’environnement et de la matière (les « éco-champs ») et in-formant son univers local il se constitue des :
éco-champs comme niveau sémantique de tous les systèmes physiques, matériels, écologiques et environnementaux.
b) des champs Telhar collectifs (groupe humain harmonisé) s’imbriquant dans l’environnement physique d’une façon similaire à l’imbrication des champs sémantiques individuels, mais beaucoup plus ordonnée et harmonique.
4- Les champs sémantiques (spécifiquement les champs Telhar qui sont des champs sémantiques hautement ordonnés) peuvent présenter parfois des configurations singulières et des propriétés paradoxales naissant d’une imbrication extraordinaire de la conscience à l’espace-temps et au pliage manifold électromagnétique jusque dans leur nature psychoïde sub-quantique dans la terminologie de Jung. Ce sont des états-limites des champs sémantiques (similaires au domaine du CsO, Le « Corps sans Organe » de Deleuze et Guattari, pour lequel la plénitude est atteinte par une multiplicité brownienne, grouillante de vivacité donnant la vision d’un paysage de désert virulent, ne laissant place à aucun organe).
243- Considérons deux champs sémantiques Telhar, distincts – chacun impliquant un groupe humain différent mais harmonisé, il se produit des :
- « Embedment » (encastrement) : deux champs sémantiques distincts peuvent occuper le même espace local ; ils sont superposés et existent simultanément, chacun dans sa plénitude de vie et de sens, tout en étant cependant harmonisés. L’embedment est transversal à l’espace 3D.
- « Attunement spatial » (Harmonisation) : deux champs sémantiques enracinés dans deux espaces locaux distincts (par exemple deux villes distantes) peuvent être connectés à distance, annulant ou collapsant l’espace entre eux. L’attunement spatial est un type de synchronicité « spatiale » qui annule la distance spatiale 3D.
« Attunement temporel » : deux champs sémantiques (dans deux temps locaux distincts) peuvent être connectés à distance, annulant ou collapsant le temps entre eux. L’attunement temporel est un type de synchronicité « temporelle » qui annule la distance temporelle newtonienne, et permet, entre autres choses, à deux esprits de communiquer à travers le temps.
5- Les propriétés dynamiques des méta-dimensions sémantiques :
- C’est la méta-dimension de Centre-cercle (avec son double mouvement centripète-centrifuge, qui préside à la création/destruction du big-bang et du big-crunch). Mais aussi, c’est la connexion de tous les Soi dans les champs Telhar – simultanément à la création d’une large sphère englobante et délimitante la singularité du champ Telhar dans l’espace 3D newtonien, constituant du « Noos ».
- C’est la méta-dimension de Sens qui collapse le système quantique (la fonction d’onde) et influence la sélection d’un événement (un état spécifique du système).
- C’est la méta-dimension de Rythme-rotation (avec sa double rotation directe-indirecte comme la loi fondamentale des Hadrons ou des Torus de conscience) qui passe l’information dans l’instant indépendamment du temps et de l’espace, ou qui influence la configuration des événements. C’est la méta-dimension à travers laquelle l’information est échangée instantanément entre les particules dans le paradoxe EPR, spécifiquement celle du sens de rotation des spins. Comme nous allons le voir plus bas, il ne s’agit pas vraiment d’une information de type abstrait comme des rapports de rapports (théorie de l’information), mais d’une véritable in-formation, une communication à travers les rythmes et la forme des systèmes en rotation. Ainsi, pour revenir à l’intuition magistrale de Jung et de Bergson, comme quoi nos concepts d’espace et de temps sont complètement à revoir, à cela s’ajoute les concepts d’ordre et surtout de causalité.
La méta-dimension Rythme-rotation :
Wolfgang Pauli, considéré comme un physicien quantique de la plus grande importance, a fait plusieurs apports essentiels à la physique, dont la découverte du principe « d’exclusion », un des piliers de la mécanique quantique. Ce principe pose que deux électrons ne peuvent se trouver sur la même orbite ou dans le même état quantique.
244- La conviction de Pauli qu’un nouveau « langage neutre » est nécessaire pour décrire la réalité double psyché-matière le pousse à rechercher activement, avec Jung, un tel formalisme. La recherche de ce formalisme doit donc être considérée comme une entreprise de la plus haute importance. Évidemment, un langage formel de ce type est forcément une théorie, postulant des dimensions et des paramètres capables de décrire adéquatement ce nouveau domaine scientifique. La formation d’un Torus représente la « clôture organisationnelle » de l’individu, comme elle est nommée en théorie des systèmes, et s’élargit alors pour devenir la ceinture de notre conscience planétaire harmonisée. « Lorsqu’elle relie l’un au tout et qu’elle lie l’individu au collectif, la fonction symbolique de la ceinture est réintégrée. » Ultimement, nous dit Carolle Sédillot, cette ceinture devient l’Ouroboros planétaire. Le serpent qui se mord la queue forme ainsi un rond parfait autour du champ des consciences harmonisées de la planète. « Par sa structure croisée des processus sensori-moteurs et des processus synaptiques-endocriniens, la représentation topologique de notre conscience forme un Tore. C’est le fait que dans le tableau des fonctions synaptiques–endocriniennes, le haut de la colonne endocrinienne est rebouclé avec le bas de la colonne. De plus, comme le début de la ligne des fonctions sensori-motrices dans ce tableau reboucle avec la fin de la ligne, elles reconstituent la structure topologique d’un Tore dont nous ne pouvons avoir une représentation avec une conscience claire, pensant que si A est cause de B et B est cause de C, C finit par être cause de… A et la boucle est bouclée. Mais quand nous accédons à la conscience collective, cette structure torique constituée des processus biologiques combinés aux processus sociaux et langagiers devient intelligible du fait que nous l’observons simultanément de notre intérieur et de l’extérieur sous la forme constellaire d’un Ouroboros. Aussi formidablement puissante qu’est la physique quantique, elle ne peut pas, dans son formalisme actuel, intégrer et fonder cette réalité imbriquée esprit-matière. Et en ce sens, elle est incomplète. Le langage neutre – ou formalisme d’un méta-niveau qui résoudra la réalité double – sera obligatoirement un niveau englobant la mécanique quantique actuelle (c’est le point de vue « constructiviste » de Heinz von Foerster). Et non pas par la multiplication mathématique de dimensions trop similaires, mais par une radicale transmutation qualitative des dimensions postulées. Cela pourrait être le formalisme de Stéphane Lupasco d’un espace-temps non-commutatif en rapports contradictoires des dimensions figurant un tableau de logiques inclusives comportant 9 connecteurs logiques sous la forme d’un double chiasme emboîté. Il est donc en fait inéluctable que cette transmutation vers un formalisme englobant touche tout autant la physique que la psychologie cognitive. Les deux champs scientifiques doivent être radicalement reconstruits dans un formalisme qui leur est actuellement étranger. Ceci est nécessairement applicable à la mécanique quantique et implique qu’elle doit donc se détacher de sa focalisation uniquement physique et matérielle. C’est ce qu’avait génialement pressenti Heisenberg avec le concept d’observation d’une conscience observante sur l’expérimentation en cours, observation modifiant les résultats de la mesure.
Mais cette « observation » ou conscience observante était impossible à intégrer dans le formalisme « per se » (par soi) de la mécanique quantique ; c’était de la part d’Heisenberg un vrai trait de génie, mais théoriquement, c’était une hypothèse. Cette hypothèse, que la conscience peut avoir une influence sur les systèmes physiques et biologiques, a été par contre testée et prouvée de façon répétée dans des expérimentations du champ psi (exemple du compteur GRD). Comme le dit Jung, conscient que les termes « matière » et « psyché » ne sont, ultimement, que des représentations et des concepts qui nous aident à comprendre et à contrôler une réalité bien plus complexe – et donc que physique et psychologie ne sont que des formalismes. « Nous avons vraiment toutes les raisons de supposer qu’il doit n’y avoir qu’un seul univers dans lequel psyché et matière sont une seule et même chose, et dans lequel nous effectuons une distinction à des fins de connaissance. » Ou encore « L’explication scientifique devra démarrer premièrement par une critique de nos concepts d’espace et de temps, et deuxièmement par l’inconscient. » Relisons aussi cette pensée essentielle de Pauli, en nous focalisant sur la deuxième partie de sa phrase : « Il me paraît également nécessaire d’élaborer peu à peu une nouvelle langue psychophysique unique servant à décrire de façon symbolique une réalité invisible, potentielle que l’on ne peut percevoir qu’indirectement à travers ses diverses actions. » Il eut des intuitions répétées sur le rythme comme étant une véritable dimension en soi, permettant la communication à grande distance. Ainsi, la méta-dimension Rythme-Rotation est appliquée à l’intrication EPR. Posons la loi et les principes de base de la méta-dimension rythme :
- Toute rotation dynamique régulière d’un système crée une entité rythmique dans la méta-dimension du Rythme. Par exemple, les orbites des électrons sont en fait un système-rythme complexe et pluriel ; mais de même chaque planète (deux rythmes de base : rotation et révolution), système solaire (rythme complexe de toutes les planètes orbitantes), galaxie, etc.
- Au paramètre Rythme s’attache le paramètre de sens de rotation (spin).
- Dans la méta-dimension non-locale du Rythme, tous les rythmes identiques communiquent entre eux, et tous les rythmes identiques mais exactement inverses sont intriqués. (C’est l’opposition de rotation qui maintient le système intriqué et le sablier entier dans le manifold d’énergie sémantique.)
- Lorsque les atomes perdent des électrons, ou que des photons, des phonons, des bosons sont éjectés, il y a une entité Rythme qui est éjectée, possédant une signature et une énergie de Rythme unique (résultats que l’on trouve dans les travaux sur la cymatique d’Ernst Chladni).
- La rotation régulière englobe non seulement les cercles et les ellipses, mais aussi les spirales, les formes de Torus, d’anneaux, et leurs mélanges (double rotation, forme de huit, anneaux de Möbius, double huit en croix, systèmes stellaires à deux étoiles, double dorje, etc.).
- Les systèmes linéaires en rotation avec changement régulier de période (croissance ou décroissance linéaire), les systèmes réguliers à deux ou plusieurs phases, les attracteurs chaotiques (non linéaires) de type papillon, fronces, queue d’aronde, ombilique elliptique, hyperbolique ou paraboliques (y compris leurs bifurcations), tous ces systèmes ont une signature rythmique spécifique dans la dimension Rythme.
- Les nombres – certaines de leurs caractéristiques formelles dans leurs assemblages en systèmes (fractales, mandalas base 3 ou 4, et leurs multiples) – et certaines proportions formelles (nombre d’or, suite de Fibonacci ou proportion phi) ont aussi une signature dans la dimension rythme. En fait, toute la géométrie sacrée de Pythagore et de la Grèce antique, toute l’architecture sacrée du monde, est à réétudier sous ce nouvel éclairage (envisager les travaux de Rudolf Steiner et de Goethe, bien évidemment).
- Les formes épousant ces rythmes dans la matière organique et non organique sont en relation dans la dimension Rythme, quelles que soient leur échelle, leur texture, leur complexité et leurs infimes variations : les cristaux, les mandalas que sont les fleurs, les coquillages en spirale, mais aussi les temples, les rosaces des cathédrales, les dômes.
245- Le système EPR intriqué : formalisé comme un système unique dans la méta-dimension Rythme, quelle que soit la distance dans l’espace-temps newtonien, est représenté comme un sablier avec deux toupies tournant en sens inverse. Posons donc une ébauche d’application du formalisme de la méta-dimension Rythme-Rotation à l’intrication des particules dans les expérimentations sur le paradoxe EPR.
Pour la question de l’impossibilité de dépasser la vitesse de la lumière dans la transmission de l’information entre particules intriquées constituant le paradoxe EPR, une expérience de pensée éclaire cette question. Il faut tout d’abord une particule émettrice comme une particule de Cooper émettant un multiple de 2 de nouvelles particules qui lui seront intimement liées, formant un système amoureux constitué d’un triangle entre le point O d’origine et ses parèdres « A » et « B » du système intriqué. Ce point O d’origine émettant un faisceau vers son parèdre « A », porté à 600 000 kilomètres du point O, une information d’état de « A » ne mettra que le temps de rotation d’un demi-spin de la particule d’origine O pour s’orienter sur le parèdre « B » et parcourir les 1 200 000 kilomètres théoriques qui les séparent désormais. L’ensemble formant la structure d’un cône dans la géométrie newtonienne. Prenons la méta-dimension Rythme. Appelons ETN l’espace-temps newtonien (dimension 3D+1D en relation hétéronome) ; cette structure double est la même que le « funnel (vortex) d’énergie sémantique » (c’est une structure en entonnoir ou en forme de sablier décrite dans l’espace de Minkowski), c’est donc une forme archétypale du manifold énergie sémantique, qui existe aussi dans le « X-Funnel » (système Trounoir/Troublanc ajoutant ou retranchant une dimension de l’espace-temps, le Big-Bang/Big-Crunch et la structure janusienne Matière/anti-matière de Jean-Pierre Petit). Voyons par exemple comment le paradoxe EPR peut être décrit dans cette grille de lecture :
Considérons deux particules intriquées (donc avec des rotations ou spins inverses) comme un unique système rythmique. On a une sorte de sablier formé de deux toupies tournant en sens inverse, mais selon le même rythme (la même infime fréquence).
Pour toute particule unique, la rotation sur une fréquence est la méta-dimension Rythme unique.
Pour un système intriqué, c’est la double rotation en sens inverse qui est le paramètre Rythme. L’intrication quantique ne peut admettre que des multiples de 2. Il y a un Rythme intriqué à 4 particules – double sablier, ou double dorje (évoquant les facettes d’une taille de deux diamants en miroir) : forme archétype de la méta-dimension Rythme. Dans la méta-dimension non-locale du rythme, tous les rythmes quasi-identiques communiquent entre eux, et tous les rythmes quasi-identiques mais exactement inverses sont intriqués, ainsi que le sablier entier dans le manifold de l’énergie sémantique. Ce manifold est constitué de sept à huit couches superposées logique/numérale/émotionnelle-indicaire/symbolique/somatique-langagière/physiquo-matérielle/psychique/spirituelle formant un quantum de sens. Ici, nous avons 2 particules couplées de par leur rythme identique mais inverse. Lorsque l’espace newtonien (la distance) grandit entre elles du fait de leur éloignement dans l’espace (le manifold 3D), leur double rythme reste une entité unique et couplée dans la méta-dimension Rythme et le manifold d’énergie sémantique. Si l’un des 2 spins est mécaniquement ou artificiellement inversé, l’autre instantanément s’inverse afin de maintenir l’intégrité du système rythmique parce que dans la méta-dimension du rythme, leur double rythme est unique et continue à se répondre et à s’enchevêtrer, quel que soit le paramètre de distance N. Ces deux rythmes sont intriqués dans une méta-dimension qui n’a rien à voir avec la dimension d’espace-temps newtonienne. C’est-à-dire que ce ne sont pas les particules « A » et « B » qui sont en intrication, mais leur rythme-double. En fait, perturber l’un des 2 spins équivaut à renverser le sablier entier.
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