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31- La réceptivité « neuro-somatique » devient l’instrument d’un univers sans gravité.
310- La première étape de l’évolution post-larvaire est la « Contelligence neurosomatique », résurrection de la chaire, manipulation du corps comme vaisseau temporel hors de toute empreinte larvaire. Vient le cinquième circuit, celui du « Circuit corporel » et sa « Conscience énergétique ». Le « circuit corporel » est le circuit du plaisir des sens, de l’énergie ressentie corporellement, de la jouissance hédoniste. Il est en lien étroit avec le circuit racine, qui est son pendant terrestre, car une fois que les questions de survie n’interfèrent plus avec son cheminement spirituel, l’être peut se laisser aller dans le plaisir et apprendre à découvrir son corps autrement que comme une simple « machine à survivre ». Ce circuit se développe généralement lorsque le sexe à but de procréation du « Circuit socio-sexuel » est remplacé par le sexe pour le plaisir, mais d’autres façons d’y parvenir existent, comme lorsque la création artistique déterminée culturellement se change en création libre, en « art pour l’art » (voir les travaux de Freud à Herbert Marcuse sur les processus de sublimation psychique). Le circuit corporel s’est ouvert de manière spectaculaire durant les années 1960, et l’impact de son ouverture se ressent aujourd’hui encore très fortement, notamment dans le règne de la société de consommation, phénomène directement lié au retour du plaisir dans les sociétés humaines qui en ont été coupées durant des siècles. Cela s’explique par le fait que le « Circuit socio-sexuel », dernier rempart des circuits terrestres, a très longtemps cherché à bloquer l’accès aux plaisirs du corps par l’intermédiaire de systèmes moraux et religieux aujourd’hui dépassés. La société de consommation est donc une réaction à un manque, et gageons qu’à moyen terme, le tsunami consumériste finira bien par s’équilibrer. Le cinquième circuit permet le développement de la « Conscience énergétique » grâce à laquelle l’être entre en contact avec l’énergie dans sa forme la plus dense et apprend à en jouer et en jouir. Le premier stade du circuit cinq est le stade 13 de la « Réceptivité neurosomatique ». C’est le corps, libéré des empreintes neuro-ombilicales, se préparant à l’existence dans l’apesanteur. Récapitulation du stade 1, lorsqu’immédiatement après la naissance, l’être humain n’a pas encore établi de liaisons neurales avec l’environnement. Au stade 13, le corps se détache momentanément du monde de l’imprégnation et apparaît comme l’instrument d’un univers sans gravité. C’est ce que l’on appelle « prendre son pied ». Lorsqu’un nouveau circuit émerge, la première réaction du système nerveux est de l’explorer. Réceptivité passive aux nouveaux signaux. Le corps devient la source de plaisir. L’individu se qualifie lui-même de pur consommateur hédoniste. Attitude de dérive égotiste : « À quoi bon lutter pour obtenir des gratifications matérielles externes, de type affectif, mental ou social, quand on sait quels sont des moyens maladroits, artificiels, symboliques de déclencher l’expérience sensorisomatique ? »
311- Et alors qu’on peut suspendre ces déclencheurs de gratification externes en ingérant une substance neurochimique, quand l’adulte est devenu maître des quatre réseaux de la survie larvaire, rien ne l’empêche d’envoyer « bouler » le monde matériel et ses toxicomanies de robots. Le corps qui plane est naturel. La réalité symbolique « normale » tombe par terre, comme une paire de béquilles, dès qu’on n’en a plus besoin pour se souvenir. C’était l’opinion de tout hippie de « Haight Ashbury ». Tout amateur de drogues intelligent a quatre révélations neuro-somatiques antimatérialistes successives :
- Révélation végétative : pourquoi attendre que des stimuli matériels vous procurent le bien-être végétatif, quand il suffit de prendre une drogue pour éliminer la douleur et se sentir satisfait jusque dans sa dernière cellule ?
Révélation affective : pourquoi suer sang et eau pour obtenir les biens matériels-musculaires qui satisfont la part affective de nous-mêmes (la Cadillac, les honneurs, la maison de campagne), quand il suffit de prendre une drogue pour se libérer neuralement de ce système poussif ? - Révélation intellectuelle : pourquoi continuer de répéter des séquences de symboles ou des procès de production matérielle, pourquoi fabriquer toujours les mêmes artéfacts et ressasser des stéréotypes de robots, quand il suffit de prendre une drogue pour libérer son esprit, établir de nouveaux rapports entre les choses et trouver la solution de tous les problèmes ? Quand l’esprit délié, relâché, décrivant, oublieux des machines et des chaînes de montage, réussit à plier, incurver et faire glisser les symboles selon des rythmes et des séquences naturels ? Pourquoi travailler, si l’univers est un immense champ d’énergies ludiques ?
- Révélation sociale : les plaisirs fugitifs de l’orgasme génital valent-ils qu’on accepte une vie d’esclave domestique, alors qu’il suffit de prendre une drogue neurosomatique pour jouir de sensations directes, nues, pour que chaque contact, chaque goût, chaque odeur, chaque mouvement, chaque vue soient un ravissement du corps ? Dans ce cas, à quoi veut échapper l’amateur de hachisch ? À ses obligations envers la société, répondent les moralistes. À la réalité troglodytique des quatre empreintes artificielles, répond aujourd’hui l’exo-psychologue.
Le premier stade post-larvaire est d’un narcissisme infantile. C’est le stade où s’élabore la nouvelle identité du moi. Le mouvement hippie, l’hédoniste passif. Les moralistes se plaignent de ce que la culture de la nouvelle génération est infantile. Ils ne se trompent pas. Cette génération a aussi peu de buts, est aussi improductive qu’un bébé. Tous ceux qui sont nés entre 1945 et 1970 font, naturellement, les frais de la confusion occasionnée par toute mutation. Il est certain que les « normaux » de l’époque n’y virent qu’une bande de fous, de paumés, de flemmards, passant leur temps sur les rives à se chauffer au soleil et à renifler de l’oxygène. Mais les prochaines générations post-larvaires pourront profiter des expériences et auront la sympathie de ceux qui, les premiers, se sont engagés dans la nouvelle voie.
Au stade 14, c’est l’« Intelligence neurosomatique ». La mutation progressant, le stade réceptif fait place à une période d’intégration, de même que l’empreinte de la survie biologique endomorphique est suivie d’une période de conditionnement, de discrimination et de sélection viscérotonique. Le stade 14, donc, organise et apprend à diriger le nouveau système de signaux neurosomatiques apparu au stade 13. Le stade 13 se caractérise par la rétractation des cordons neuro-ombilicaux, la réception des signaux « sensori-somatiques » et une consommation systématique de sensoriel. Puis le cerveau-corps commence à choisir entre ces nouveaux biens de consommation, à se souvenir de ses expériences, à les mettre en rapport et, finalement, réussit à dominer les fonctions « somatiques-sensorielles » ; alors, le 14e stade est atteint. Le stade précédent est personnifié par le hippie dérivant passivement ; le stade 14, au contraire, est celui du yogi rigoureux, de l’adepte des diverses doctrines diététiques, du magicien du corps, qui parvient à une connaissance précise de celui-ci et apprend à le gouverner comme un chronoscaphe.
312- La première génération post-larvaire, sous prétexte qu’elle avait actionné le commutateur du nouveau circuit neural, croyait naïvement être arrivée au bout du voyage. Consommation hédoniste effrénée. Une minorité, assez intelligente pour avoir l’idée d’étudier le fonctionnement des sens et de le diriger, apprit à lire les cartes de la neuro-physiologie et à naviguer sur les océans infinis de la vie intérieure. Le vague cliché théosophique de l’illumination intérieure prend alors une signification anatomique bien précise : illuminer les derniers recoins de son corps, voir clair en son corps, se rendre maître du système nerveux autonome, contrôler les réactions somatiques qui, chez le larvaire, sont involontaires et inconscientes. Nous atteignons la « fusion neuro-somatique » au stade 15. Après la période de réception et d’intégration vient celle de la fusion. Création de groupes sociaux animés par la nouvelle synergie. Les circuits neuraux sont faits pour transmettre, communiquer, se brancher. Le lien, l’alliance, l’amour en poésie n’est pas un développement fortuit. Il est inscrit dans le plan de l’ADN. La structure qui naît des échanges et de la fusion engendre une forme supérieure de contelligence. Deux têtes valent mieux qu’une, si elles reçoivent et émettent sur les mêmes longueurs d’onde. Nous plongeons dans l’« Intelligence collective ». Nos langues n’ont pas de termes pour désigner cette union, lorsqu’elle s’établit entre deux ou plusieurs personnes affranchies des empreintes matérielles-symboliques et communiquant au niveau neuro-somatique. On l’a appelée perception extra-sensorielle, communion spirituelle, Agapê, Tantrisme.
Le « Circuit psychique » de la « Conscience multidimensionnelle » est le circuit six. Le sixième circuit est le circuit des pouvoirs de l’esprit et des phénomènes paranormaux, il est dit psychique. C’est en lui que travaillent la plupart des chamanes traditionnels, ainsi que les médiums, voyageurs astro par décorporation, etc. (des expériences en Suisse ont répertorié un certain nombre de sujets possédant cette capacité). Il est lié au circuit « Politico-territorial » avec lequel il partage le goût du voyage, de l’aventure et de la découverte. Le voyage supraterrestre du circuit psychique est appelé voyage chamanique, et les territoires découverts par sa pratique permettent à l’être d’étendre indéfiniment sa cosmologie personnelle, qui n’est rien de moins qu’une carte de l’univers venant compléter la carte terrestre du circuit politico-territorial. Ce circuit a été préservé et développé durant des millénaires par les traditions chamaniques du monde entier, et le rêve est sa forme d’activité la plus répandue. Il est parfois simplement appelé circuit chamanique. Mal utilisé, ce circuit conduit à la manipulation et à la sorcellerie, ainsi qu’à des formes plus subtiles d’ingérence spirituelle qu’il convient d’éviter à tout prix dans la pratique du chamanisme cybernétique. Mais lorsqu’il est utilisé constructivement, la « Conscience multidimensionnelle » se développe en lui et permet à l’âme de voyager dans des mondes invisibles qu’elle apprend à visiter et à utiliser pour renforcer son positionnement existentiel et son pouvoir personnel.
Le stade 16 nous permet d’accéder à la « Réceptivité neuro-électrique ». Le sixième circuit émerge lorsque le système nerveux, découvrant sa nature d’émetteur-récepteur biotonique, commence à comprendre son propre fonctionnement et à le diriger. Les trois stades du circuit neuro-électrique sont le développement systématique de ce que l’on a appelé poétiquement « le sixième sens », autrement dit, la capacité de certains larvaires, mutants prématurés, de capter des messages qui n’empruntent pas les voies de communication auditives, visuelles, tactiles, chimiques, du circuit neurosomatique, mais maîtrisent les capacités des noyaux somatiques cinesthésique, cénesthésique et kinesthésique combinés. L’aptitude à la télépathie n’a rien d’exceptionnel. Les larvaires qui racontent en confidence leurs expériences de précognition ou de réception à distance sont vraiment très nombreux. Mais ces épisodes inquiètent. Les terrestres en frémissent, elles sont tabous. Nous nous confrontons tous un jour ou l’autre à une expérience extra-sensorielle, mais ces expériences troublantes n’ont pas de cadre et de conventions langagières pour en discuter entre nous. Pour l’Église catholique, ces phénomènes « parapsychologiques » sont l’œuvre du démon. Et bien que les preuves de l’existence du « sixième sens » (sixième circuit) ne se comptent plus, les savants, « respectables » et prudes, refusent même de les prendre en considération.
313- Le sixième circuit est activé par les drogues neuro-électriques. L’absorption de certaines substances chimiques organiques (extraits d’ergot de seigle, de cactus, de certaines racines et champignons) révèle, en effet, que le système nerveux est un émetteur-récepteur d’énergie physique. Entendons-nous bien : ces drogues ne stimulent pas l’activité neuro-électrique, car celle-ci est une donnée de fait, depuis qu’existent des systèmes nerveux (deux milliards d’années), mais elles ont, semble-t-il, pour effet de supprimer les barrières synaptiques qui empêchent l’esprit larvaire de percevoir la nature réelle de l’activité cérébrale. Au stade 16, l’enfant neuro-électrique joue avec les signaux électromagnétiques. Le stade ultérieur est celui de l’intégration et de la reconstruction intelligente de nouvelles formes d’énergie, mettant en place les conditions de notre future évolution collective. L’« Intelligence neuro-électrique » est le stade 17. La passivité du stade réceptif, où l’on se contente d’attendre d’être servi, engendre bientôt confusion et frustration. Et l’on commence à se demander quelle est la signification, quels sont les mécanismes de tous ces phénomènes. L’« intelligence neuro-électrique », comme toutes les autres, choisit des faits parmi d’autres, expérimente, établit des rapports. Et, abandonnant le stade de la sensation passive, finit par apprendre à connaître et à diriger les nouvelles énergies. Tout nouveau circuit neural, en se développant, se relie à ceux qui l’ont précédé et les inclut. Le sixième circuit est l’ordinateur biologique central du système nerveux. Car il reçoit non seulement les signaux émis par les cinq premiers circuits, mais aussi, comme nous allons le voir, ceux qui proviennent de l’ADN–ARN. Ces signaux, quelle que soit leur provenance sensorielle, atteignent le cerveau sous la forme de bits électrochimiques, actionnant des processus neuraux et en suspendant d’autres. Le sixième circuit neural reçoit également, et sous la même forme, les signaux que lui envoient les « mémoires » moléculaires contenues dans les neurones. Le rôle essentiel du sixième circuit, tant que dure l’existence larvaire, est de détourner des quatre circuits ombilicaux les trop-pleins de la survie terrestre. Et, lorsqu’il est activé, la conscience ne peut le dominer qu’après une longue période de formation, difficile et exigeant beaucoup de discipline. L’humanité commence tout juste à comprendre que le cerveau est un ordinateur émetteur-récepteur conçu pour communiquer à des vitesses et sur des longueurs d’onde électroniques. Mais tant que les actions de l’être humain resteront larvaires, le sixième circuit sera inutilisable, car il est impossible de ralentir son allure pour l’adapter aux rythmes newtoniens des échanges affectifs-musculaires, manuels-mentaux ou domestiques-sociaux pratiqués dans les réalités insulaires. Le sixième cerveau a besoin, pour bien fonctionner, d’un environnement protecteur qui répond à la vitesse de la lumière et saisit les relativités, ou, pour le moins, d’un milieu où les autres ne lui imposent pas leurs signaux larvaires.
314- La « Fusion neuro-électrique » est au stade 18. La fusion neuro-électrique est une communication synergétique entre deux ou plusieurs intelligences ayant dominé leur sixième circuit. La télépathie est la forme la plus haute, la plus rapide et la plus complexe des communication humaine. Deux ou plusieurs systèmes nerveux s’envoient des messages sur ondes électromagnétiques ou par rétrospection collective simultanément. Personne n’a jamais étudié cette faculté du cerveau humain. Il est possible que le cerveau soit conçu pour décoder des messages que nos machines électroniques ne sont pas assez sensibles pour recevoir. Grâce au développement de la contelligence neurophysique, on élaborera peut-être des appareils émetteurs-récepteurs permettant de capter et de comprendre les messages infiniment complexes qu’émettent les mécanismes biologiques, les seuls messages que ces derniers puissent émettre. Les humains ont construit des machines pour multiplier la force musculaire. On peut donc supposer, par analogie, qu’un outillage neuro-électronique cybernétique permettra de transmettre des messages intelligents à d’énormes distances. Ces signaux seraient des unités d’énergie neurale, sans médiation, et n’emprunteraient pas leur forme à la symbolique manuel-laryngée.
Depuis qu’il y a une histoire humaine, orale puis écrite, il n’est pas une seule génération qui n’ait eu ses mutants prématurés « à multiples cerveaux ». Nous pensons ici aux spirites, aux voyants, aux médiums, aux prophètes, aux grands philosophes mystiques, ainsi qu’aux savants idiots et aux génies étranges, excentriques, que depuis des siècles on enferme dans les asiles parce qu’ils ont vu trop tôt. Des tribus moins civilisées que la nôtre ont souvent compris instinctivement que ces étranges facultés mentales étaient le signe de dons providentiels, et ont eu la sagesse de ménager des rôles sociaux pour les prématurés du sixième circuit.
Circuit sept, circuit « Mystico-religieux » et « Conscience universelle ». Le circuit mystico-religieux est le domaine de la spiritualité pure et dure. Son but est d’être en contact avec les lois de l’univers et de les comprendre. Pour ce faire, il doit apprendre à développer une totale réceptivité afin de se laisser pénétrer par le flux d’intelligence qui modèle l’univers. Ce flux d’intelligence est à la source de la sagesse, et la méditation dans le silence et le recueillement, est un mode d’activité classique permettant de se connecter à lui. Ce circuit est lié au circuit intellectuel, dont il poursuit inlassablement la recherche de savoir, de vérité et de sens. Il a très longtemps été l’apanage exclusif des religions et autres spiritualités archaïques et traditionnelles, et a également très longtemps souffert des mêmes défauts que le troisième circuit, à savoir une tendance au dogmatisme, au fondamentalisme, au réductionnisme extrême, etc., qui ont corrompu le cœur de nombreuses religions et courants spirituels. Ce circuit est le siège de la conscience universelle : elle permet à l’âme d’être en contact avec les lois de l’univers que certains appellent « Dieu », ce qui est le sens premier du mot religion, qui signifie étymologiquement se relier avec l’univers ou avec Dieu.
À la « Réceptivité neuro-génétique », nous en sommes au stade 19. Émergence du septième circuit : le système nerveux percevant et décodant les signaux de l’ADN. L’ADN, qui a conçu et construit le système nerveux, continue, par l’intermédiaire de l’ARN messager, à surveiller le bon fonctionnement des cellules somatiques et des neurones, et intervient lorsqu’il le faut. Le système nerveux reçoit en permanence les signaux de l’ADN-ARN. Et le plan directeur de l’ADN, qui, entre autres, contient, enregistrée, la chaîne des réincarnations charnelles depuis le début de la vie sur notre planète, vit dans le noyau de chaque neurone. Les généticiens apprennent aujourd’hui à déchiffrer les dialogues qui ont lieu entre le corps et le système nerveux d’un côté, et l’ADN de l’autre. Lorsque le septième circuit du système nerveux est activé, la conscience commence à percevoir les signaux d’ADN. Cette expérience est chaotique et déroute un individu qui n’y est pas préparé. Des milliers de souvenirs génétiques affluent de toutes parts à la conscience, telles les pages éparses d’un gigantesque album de photos de famille tourbillonnant au vent. Celui qui sort de ce genre d’expérience rapporte des fragments de l’immense panorama de l’évolution ; ceux-ci peuvent remonter à plusieurs milliards d’années. Mais, évidemment, la sphère de la conscience neuro-génétique n’est pas limitée au passé. Elle inclut également le programme futur de l’ADN, précognition et « vision Psi/phy », exaltantes et effrayantes des permutations à venir.
315- Au stade 20, c’est l’« Intelligence neuro-génétique ». Sélection, discrimination, organisation, évaluation des signaux génétiques. Le circuit neuro-génétique commence à penser comme l’ADN et apprend le langage de l’ARN. Il commence à s’identifier à l’intelligence génétique, dont les rythmes sont ceux de l’évolution des espèces et qui embrasse donc des milliards d’années. Le but fondamental de la vie est l’immortalité en droit par son pouvoir négentropique. Le redoublement de l’intelligence (domination de la réalité neurale) et le retour à l’espace n’en sont que les moyens. L’immortalité est un fait acquis lorsque l’ADN passe sous la coupe de l’intelligence du stade 20. Pour atteindre ce but, il est nécessaire de recevoir les signaux d’ADN/ARN, de se syntoniser (s’accorder sur une même fréquence) avec eux et de s’identifier à eux au stade 19. C’est à l’ADN des neurones qu’il faut se lier pour parvenir à l’immortalité et à la symbiose avec d’autres espèces, qui sont elles-mêmes d’autres chapitres du grand livre génétique.
La fusion neuro-génétique vient au stade 21. Communication par liens d’intrications avec d’autres intelligences génétiques. Symbiose interspécifique. Liaisons d’organismes à organismes au niveau ADN de l’énergie. Regroupements d’espèces à l’échelle interstellaire. Fécondes conversations entre intelligences spécifiques. Lorsque les Magiciens neuro-généticiens du stade 20 auront appris à parler couramment en langage ADN-ARN, ils s’apercevront que l’univers vivant organique est un unique système linguistique. La communication entre espèces, communication neurale directe, en ADN-ARN, est la clé de l’intelligence supérieure. Lorsque les ingénieurs généticiens commenceront à fondre ensemble les gènes d’espèces différentes, alors la symbiose interspécifique consciente sera devenue réalité. Et la fusion la plus importante de cette période sera celle qui nous unira à des espèces plus avancées que nous, c’est-à-dire à nous au futur.
Le huitième et dernier circuit est le « Circuit créateur » de la « Conscience quantique », le point Oméga de la conscience universelle. Ce huitième circuit dépasse tous les autres circuits. Sa zone de perception, de compréhension et d’action dépasse largement le cadre de la vie sur la planète Terre, si bien qu’il est parfois appelé circuit extraterrestre, littéralement au-delà de la Terre. Il se situe même au-delà du « Dieu » du circuit « Mystico-religieux » et est absent de la plupart des cosmologies traditionnelles, parce que, a priori, il semble paradoxal, incompréhensible et mystérieux… (c’est le phénomène que l’on appelle Boucle étrange) et parce qu’il génère bien souvent un sens de l’humour à la fois cosmique et spirituellement incorrect (savoureux mélange) ou totalement absurde selon les cas (l’apparence de l’absurdité nous apparaît quand notre esprit est confronté à un paradoxe, phénomène de clôture du sens que l’on dépasse en instituant un cadre logique plus vaste qui contient le paradoxe et fait de lui un simple cas particulier du nouveau système).
Une grande part de son mystère est due au fait qu’il est le circuit eschatologique par excellence : il est en effet directement lié au mystère de la mort, et c’est par lui que l’âme transite au moment du décès de la partie matérielle de l’être. Le huitième circuit est au-delà du temps et de l’espace car il intervient dans sa constitution, et il est totalement relatif, à l’image de la relativité culturelle du « Circuit socio-sexuel », son pendant terrestre. C’est en lui que sont générés tous les univers possibles et imaginables, dans une danse quantique infinie. Son importance est capitale, au sens propre du terme, parce que c’est lui qui chapeaute l’édifice des circuits de conscience. Il est le centre de contrôle cybernétique de l’âme. C’est donc au niveau du huitième circuit que se créent les mondes, et c’est par son intermédiaire que l’individu crée sa réalité personnelle, c’est pourquoi il est appelé « Circuit créateur ».
Les synchronicités que l’être rencontre dans le flux de son existence sont le signe de sa lente conscientisation. Autrement dit, elles sont le signe du fonctionnement de son pouvoir créateur, qui se base sur l’application intentionnelle ou non de la loi de l’attraction. Par le passé, les individus ayant ouvert leur huitième circuit ont été pris soit pour des fous ou des nihilistes, soit pour des génies, ou tout à la fois. Les découvertes de la physique quantique, la littérature spécialisée, les grands auteurs de science-fiction et la pratique du chamanisme cybernétique nous permettent aujourd’hui d’apprendre à mieux le connaître et à développer notre conscience quantique, par l’intermédiaire de laquelle nous pouvons nous souvenir que nous avons choisi, parmi une infinité de possibilités, de venir vivre dans la matière, sur la planète Terre, et que nous avons le pouvoir de modeler la réalité comme autant de démiurges cosmiques modelant de la terre glaise.
316- Le premier stade du circuit huit est le stade de la « Réceptivité méta-physiologique ». Selon l’exo-psychologie, une forme supérieure de la contelligence, dont le domaine d’action est la galaxie. La sixième période de l’évolution commence lorsque l’intelligence se retire du corps et se met à utiliser le système nerveux comme un émetteur-récepteur d’ondes électromagnétiques. Lorsque la septième période de l’évolution arrive, l’axe de l’activité contelligente se déplace vers la structure de l’ADN-ARN. Enfin, la huitième période de l’évolution est atteinte, lorsque la conscience neurogénétique entre en rapport avec la contelligence infra-atomique quantique et l’imprime en elle. À l’accroissement infini (mesuré en espace-temps) du domaine de l’énergie, correspond une miniaturisation infinie du centre de l’activité cérébrale. Paradoxe tout à fait cohérent. Le corps est bien contrôlé et dirigé par le cerveau. Et le cerveau lui-même est conçu, construit, contrôlé et dirigé par l’intelligence génétique qui contient, inscrite dans le noyau de la cellule, son plan plusieurs millions de fois millénaire de l’évolution. Il semble donc logique de situer le plan ultime de toute vie, celui qui conçoit et construit les molécules, ADN compris, à l’intérieur du noyau atomique. C’est une manière simple et heuristique de répondre à la plus fondamentale et la plus gênante des questions. « Vous dites que l’intelligence génétique est cette âme immortelle, invisible, qui survit au corps. Mais d’où vient l’ADN ? », « Vous dites que les germes de la vie auraient pu être déposés sur notre planète par des êtres doués d’une intelligence génétique. Mais qui a créé l’ADN ? » En d’autres termes, quel est le Créateur de l’Intelligence Supérieure ? C’est du côté de la mécanique quantique et de la physique nucléaire et moléculaire, comme nous l’a démontré Schrödinger et Oparine, qu’il convient de chercher la réponse à cette question. Les énergies ultimes et la contelligence métaphysiologique sont probablement situées à l’intérieur du noyau atomique. La Table périodique des éléments serait un code fondamental, transmettant le programme de l’évolution. Les éléments chimiques seraient des lettres, l’alphabet d’énergie avec lequel la contelligence nucléaire écrit le scénario de l’Univers. Les molécules, ADN compris, seraient des textes rédigés par l’Intelligence Supérieure, par ces super-neurones du système nerveux de l’univers. Selon la neuro-génétique, l’humanité post-larvaire, après avoir abandonné la planète, apprendra à recevoir, intégrer et transmettre des signaux en ADN-ARN, et donc communiquera, et se mettra à vivre en symbiose avec des cerveaux génétiques bien plus anciens et plus sages qui apprendront peut-être à l’humanité à déchiffrer l’alphabet infra-nucléaire, et à recevoir et ressentir directement les signaux que transmettent les particules contenues dans le noyau. Au stade 23, c’est l’état de la « Contelligence neuro-atomique ». Au stade précédent, le cerveau perçoit le langage du noyau atomique, situation risquée, car ce langage est véhiculé par la plus forte de toutes les énergies. La « Contelligence métaphysiologique » qui se développe alors intègre, construit, organise les particules nucléaires. Elle crée des atomes. À ce stade, on dispose de toutes les énergies qui constituent l’univers. La « Contelligence méta-physiologique » construit des atomes, des chaînes d’ADN, des molécules, des neurones ; elle architecture, sculpte, fignole toutes formes de matière, en manipulant des particules nucléaires et des champs gravitationnels. Parvenu à ce degré de l’évolution, la contelligence n’a plus besoin de corps, de neurones, de programmes ADN. Il se peut que l’univers soit un immense système nerveux, un réseau de constellations sémantiques en copulation, un infini réseau contelligent, dans lequel les structures infra-nucléaires jouent le rôle de signaux neuraux. Les coordonnées spatio-temporelles de ce champ de force unifié sont sans doute très différentes, quant à leur ordre de grandeur, de celles du système bio-neural ; un milliardième de seconde y correspond à des milliards d’années-lumière.
317- Les atomistes ont déjà commencé à élaborer un vocabulaire des « Événements Nucléaires Infra-atomiques » (langage S.A.N.E). Si l’on veut comprendre quelque chose au « cerveau » méta-physiologique, il convient d’abord de vérifier, d’établir la valeur sémantique, la « signification » d’unités de contelligence telles que les muons, les leptons, les bosons, les hadrons, les tachyons, les particules type Méson J-Psi. C’est l’aspect anarchiste de la conception quantique du monde qui fit dire à Einstein : « Je n’arrive pas à croire que Dieu joue aux dés avec l’univers. » « Y a-t-il une super-théorie qui puisse expliquer ces événements quantiques ? Qui puisse faire sortir les physiciens quantistes de leurs casinos subventionnés et les obliger à considérer de nouveau la mécanique réelle ? » Il semble que oui : et cette théorie s’appelle « théorie des variables cachées ». La découverte de l’anarchie radicale qui règne au niveau quantique alarma les physiciens de l’époque victorienne, qui auraient désiré qu’on leur resservît encore une fois le traditionnel modèle laplacien de l’univers-mouvement d’horlogerie où l’activité du moindre rouage peut être prédite. Mais cette incertitude fondamentale ne présente-t-elle pas, en fait, des avantages ? se demandèrent quelques esprits scientifiques plus libres que les autres. Pourquoi, en effet, ne pas identifier cette liberté, que l’on venait de découvrir au niveau infra-atomique, avec la liberté de la volonté, telle que nous la vivons nous-mêmes subjectivement ? Pour diverses raisons, la communauté scientifique a rejeté, presque à l’unanimité, cette solution définitive, mais apparemment « trop facile » du problème de l’âme et du corps. Et si l’on découvrait que certains aspects de l’activité cérébrale sont, inexplicablement, sujets à des fluctuations quantiques, un chœur, tout aussi unanime, affirmerait qu’elles ne peuvent être dues qu’au hasard. « Le hasard est le contraire absolu de la liberté subjective », c’est à cette déclaration de principe que se résument les arguments opposés à une théorie de variables cachées conscientes. C’est dans ces circonstances qu’E.H. Walker décida d’étudier la fiabilité de modèles permettant de faire entrer l’esprit dans le monde matériel par les brèches qu’il a ouvertes par la théorie quantique. Le postulat central de Walker peut être énoncé ainsi : tout système où l’on observe des fluctuations quantiques est un système conscient. La théorie de Walker divise le monde en deux : le monde physique des P (c’est-à-dire des variables matérielles : énergie, étendue, espace et temps) et le monde conscient des C (variables cachées non-locales apériodiques). L’être humain est une forme où P et C s’associent de manière particulière et directe. P et C constituent tout l’univers. La matière inerte ne contient que des P, tandis que nous, lorsque nous sommes conscients, nous sommes pleins de vie sous forme C, pleins d’esprit. Dans certaines régions réticulées du système nerveux central, les pulsations de dépolarisation pré-synaptique sont assurées par la libération d’une quantité anormalement faible de substances transmettrices. C’est dans ces zones cérébrales relativement déliées que l’esprit prend forme humaine. « Grâce à ces ponts qui nous rattachent au monde des variables cachées (la vie des C), nous pouvons participer à des processus qui semblent violer les lois physiques ordinaires. Certaines de ces jonctions prennent, dans le monde des P, l’apparence de phénomènes parapsychologiques. À part nous, quels sont les êtres qui habitent ce monde subquantique ? Ce monde est-il le pays fabuleux de l’Éternel Été où, disait-on, l’esprit des défunts continue de vivre ? Est-ce une invisible théophanie d’êtres divins, avec leur cortège d’anges et de démons ? D’autres civilisations, complètement indépendantes du monde physique des P, fleurissent-elles derrière le miroir des phénomènes ?
318- « Une « exobiologie » des formes de vie sub-quantique ne traiterait pas les phénomènes prétendument physiques comme de simples phénomènes physiques. Elle leur prêterait une « signification ». Cette approche ressemblerait beaucoup aux méthodes analogiques et cabalistiques qui permettent de découvrir dans les textes bibliques des sens occultes. Le monde « physique » est un grand message continu. Essayons, au moins, de nous placer de manière à entendre ce qui se dit. Selon cette conception, les sciences physiques contemporaines, qui ne connaissent que des moyennes quantiques, seraient uniquement une étude statistique de la fréquence des « mots » employés au cours de ces débats, de ces ébats de la matière. Mais seule la connaissance des événements individuels, des fréquences particulières, peut nous permettre de participer, de nous joindre au chant qui monte de partout autour de nous.
« Un théorème, récemment établi par « J.S. Bell », donne un aperçu de l’étrangeté essentielle du monde sub-quantique : si la mécanique quantique est juste, dit Bell, autrement dit si elle aboutit à des résultats corrects, c’est que le monde subquantique est « non local », tous ses points sont reliés les uns aux autres par une trame de relations instantanées. Une fois qu’une interaction a eu lieu entre deux particules, au niveau sub-quantique, elles sont liées pour toujours. Suffit-il que nous entrions une fois en rapport avec quelqu’un ou quelque chose pour lui être éternellement lié ? Le théorème de Bell peut-il expliquer certains phénomènes paranormaux, les interpénétrations et possessions de personnalités, les objets qui s’imprègnent de nous ? Comment pouvons-nous découvrir expérimentalement la nature de ces liens étranges ? La chiromancie, les massages, les rapports sexuels contribuent-ils à intensifier les rapports décrits par Bell ? Il se pourrait aussi que, pour des raisons analogues aux arguments avancés contre la théorie des variables cachées conscientes, le stupéfiant théorème de Bell n’ait rien à voir avec aucun aspect de la réalité humaine.
Au dernier stade, qui est le stade 24, c’est la « Fusion méta-physiologique ». Comme nous l’avons vu à propos des sept circuits précédents, la réceptivité exploratoire est suivie d’une période d’intégration puis de fusion synergétique avec d’autres éléments parvenus au même niveau de contelligence. La fusion neuro-atomique se fait entre champs de forces interstellaires ; elle suppose une unification de la conscience à l’échelle galactique. Les champs de forces gravitationnelles, électro-magnétiques et infra-atomiques qui constituent l’univers font partie d’un réseau cohérent et conscient. Une eschatologie, quelle qu’elle soit, de la fusion galactique ne peut pas ne pas rendre compte du phénomène des trous noirs. Tourbillons d’anti-matière, mer de Dirac. Beaucoup d’astronomes pensent qu’il y a des millions de trous noirs dans notre galaxie ; le centre de la galaxie serait lui-même un trou noir. En vertu de leur énorme force d’attraction gravitationnelle, les trous noirs aspirent toute matière passant dans leur voisinage. Selon une hypothèse assez répandue, les trous noirs sont le pendant négatif (anti-matière, anti-énergie) de l’univers positif. De nombreux physiciens inclinent à penser que ce qui est encore plus intéressant, c’est que les particules élémentaires qui se trouvent à l’intérieur du noyau sont des trous noirs, et que donc les « interactions fortes » qui assurent la cohésion du noyau sont de nature super-gravitationnelle. Si cette théorie est vraie, alors ce sont les trous noirs qui font les fusions finales. Où toute chose, étant vide, est l’univers.
Toute une gamme de formes organo-sociales post-humaines doit apparaître dans l’avenir. Avec une constance implacable, l’évolution ne cesse de programmer des mutations. Dans ce dessein, chaque organisme vivant a son rôle à jouer. Il y a huit manières de répondre à l’interrogation fondamentale en termes de téléologie génétique, et s’énonce ainsi : « Dans quelle direction se fait ma mutation ? » Trois faits nous l’indiquent : premièrement, l’espèce humaine est une forme incomplète, appelée à connaître, dans un proche avenir, de formidables métamorphoses. Deuxièmement, la vitesse de l’évolution s’accélère. Finalement, les produits de l’évolution se différencient de plus en plus. Le patrimoine génétique de l’humain actuel évoluera selon de nombreuses directions. L’humanité d’aujourd’hui se perpétuera sous la forme de centaines, de milliers de nouvelles espèces cyber-tribales. Chacun de nous assure la transmission d’un projet codé d’organismes futurs, très différents du type humain actuel, et, en général, ce projet lui-même diffère énormément d’individu à individu.
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