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19- La sensibilité est un jeu amoureux de l’Âme et de la forme qu’il convient de laisser filtrer en nous pour rencontrer l’intuition créatrice.
190- Il faut penser que le point de contact entre matière et esprit se situe au niveau électronique. Nous en revenons de fait au trope d’auto-détermination, qui est la réalité concrète à l’origine de toute conscience. La Liberté est la représentation symbolique de cette même conscience. Cette Liberté est inaccessible en propre, mais définit la direction à suivre pour elle-même. Le processus d’individuation en est son chemin et lie son trope d’auto-détermination au processus de vortex que constitue notre conscience réflexive. Le déterminisme social agissant comme un milieu de nature poisseuse soudant les individus sociaux entre eux, dans lequel chacun se pense « Libre », toute liberté ne s’acquiert qu’au prix d’un processus qui embarque toutes les forces vives de l’individu et de son entourage dans la transformation de lui-même vers un processus d’individuation personnel et collectif. Ainsi, à l’approche du « feeling » propre aux influences du trope d’auto-détermination s’annonce l’apparition d’une motivation personnelle extrinsèque, c’est-à-dire portée par le souci d’autrui, accompagnée d’une impression de sublimation de la psyché équivalente à un élan créatif que l’on peut nommer pour l’occasion « Optimisme ». Tout le temps que nous maintenons cet optimisme, nous gardons la vue sur ce trope d’auto-détermination et redéfinissons ce que l’on entend par « Liberté ».
191- Ce qui agite ce trope, cette particule capable d’ébranler tout l’organisme, c’est d’échapper à sa condition première. Le dilemme, c’est que la conscience en résonance ne sait si elle cherche à échapper à la matière ou si finalement elle ne chercherait pas à l’épouser plus profondément. C’est le mouvement indécis de l’Âme humaine, sa dynamique propre à modifier son environnement. C’est aussi la dynamique que possèdent les formes. C’est que toute forme contient de fait une Âme et se résout dans un processus amoureux. Ce lien entre l’Âme et la forme est ce qui constitue la voie de la contemplation du monde pour la conscience et de l’action créatrice par soi. C’est encore ce trope dans le processus d’intuition qui lui communique sa fluidité, sa liberté dans l’exploration du domaine de survol absolu sans bord chargeâmes de notre mémoire à la recherche d’un Euréka pour recueillir les formes naissantes. Le philosophe du langage Gustave Speth attribue à la poésie, qu’il considère de nature purement mathématique, un état supérieur de l’inspiration au travers de l’intuition créatrice et de la compréhension de l’espace et du temps se combinant chacun par leur forme interne.
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