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9- Dans cette structure mondaine nommé le Noumène, résident les psychoïdes.
Un psychoïde est comme un Archi-morphème mouvant (une particule proto sémantique comme un gène) et dans notre monde il participe à une forme vivante dans un orchestre de visages et de paysages se répondant et formant une créode.
90- Dans une pensée structuraliste, la solution est structurelle. Synchronicité veut dire apparition de signes. Dans l’océan des coïncidences, une synchronicité est une superposition de signifiants renvoyant à un seul signifié, un signifiant dans le domaine physique comme l’irruption d’un objet symbolique dans sa vie personnelle s’alignant et se superposant à un signifiant dans le monde psychique comme un souvenir prémonitoire ou le produit des effets d’un rêve récurrent, ou bien encore ce qui m’est arrivé personnellement au cours d’une discussion entre amis dans un contexte de circonstance particulière au cours d’une évocation en apparence fortuite, évoquant certains faits, plusieurs événements correspondants surgirent dans la scène, projetant les témoins dans le dubitatif de cet improbable. Celui de Pauli l’amenant à la certitude qu’un destin de nature ironique, dû à ses travaux sur le principe d’exclusion, le conduisait au bannissement en guise de chemin de croix, renvoyait à un seul signifié annonçant soit une rédemption dans le flux de la destinée, soit la guérison. Ses recherches sur le déroulement des causes le conduisent à émettre l’hypothèse d’une nature mi-physique, mi-psychique de l’inconscient profond mondain qui tapisse l’inconscient de toute forme vivante comme un bruit de fond tapisserait l’Univers lointain.
91- Le terme que Jung et Pauli lui ont trouvé est : « Nature Psychoïde » de l’inconscient neutre du Monde. Les racines de l’enchaînement des événements émergent de cette « Structure psychoïdale » du monde depuis les tréfonds subquantiques et lointains. La pensée de Jung et Pauli est une pensée immanentiste issue de la philosophie de Spinoza. Selon leur logique, le monde physique émerge de lui-même sans l’intervention d’une quelconque transcendance. Partant du principe de la « logique de l’énergie », Stéphane Lupasco est tout à fait à même de fournir une hypothèse probante sur ce principe de l’énergie vue dans l’esprit de la dualité onde/corpucule comme « Force versus Volonté ». Nous pouvons considérer la notion de néant comme un fait logique, un objet éternel inconcevable concrètement mais logiquement plausible à partir duquel toutes les hypothèses sur les conditions de l’existence finissent par sombrer. Cette question est aussi au cœur de la spiritualité égyptienne des premiers temps, qui ont communiqué ainsi une certaine matérialité à cette entité nihilisante, dotant l’idée de néant d’une sensibilité relative mais souffrant, au travers de cette même sensibilité, d’un paradoxe, celui de devoir se nier pour exister.
92- Comme tout objet logique de nature infinie, il ne peut échapper aux principes de probabilité. Elles prédisent que pour qu’un éventuel événement se produise dans un tel pseudo-espace d’infinis, les chances sont quasi-absolues, c’est-à-dire de (99,99… %). Il s’agit d’une émergence logique sous la forme d’une symétrie quelconque en rapports de puissance contraires se confrontant dans un épuisement asymptotique (c’est-à-dire, pouvant progresser et tendre vers l’infini sans jamais vraiment l’atteindre). Bientôt, cet objet logique mute par un changement de phase dû au principe de persistance qui est le principe d’existence même, passant de l’état purement « probabiliste » à l’état dit « Catégorial ». Selon la métaphysique d’Albert North Whitehead (Procès et réalité), c’est un état structurel et relationnel envisageant un futur de nature organique, un bouillon de rapport de l’Un vers le Multiple et du Multiple vers l’Un, mêlé d’un flou insoluble d’où émergent sans cesse de nouvelles probabilités logiques et nommé pour l’occasion le « Créatif ». Selon le grand philosophe platonicien de l’esprit oriental « Plotin », « L’un n’est pas ». « Il est non-être par éminence. L’Un est visé comme principe de toute chose procédant de lui, ainsi il s’offre comme Absolu affranchi de tout ce qui se constitue à partir de lui. Ce principe n’est rien de ce dont il est principe. Rien ne peut être affirmé de lui, ni l’être, ni la substance, ni la vie, mais c’est qu’il est supérieur à tout cela. En réalité, aucun nom ne lui convient, pourtant il faut le nommer ; il convient de l’appeler l’Un ».
93- L’Un ne peut se révéler sans se résoudre dans la Dyade génératrice du Multiple. La Dyade porte le symbole de l’amour de l’Un et leur union produit du Créatif. Depuis la formulation par la logique formelle de la théorie des « Ensembles Identitaires », elle nous dit qu’il en émergerait par ce principe des entités actuelles (entité actuelle égale phénomène agissant), des préhensions-captations de ces entités correspondant à des « sentirs » de ces entités, puis des Nexus de préhensions mutuelles d’entités actuelles (mouvements mutuels de protentions et de rétentions).
Des formes subjectives : « Nexus de préhensions subjectives d’entités actuelles formant de manière incomplète une nouvelle entité ». Passant de la forme subjective à l’état objectif, il en découle :
Des objets éternels : « Un objet éternel équivaut à un Universel tel qu’un solide de Platon ». Des objets ayant atteint l’immortalité objective tels que des rapports harmoniques.
Des propositions : « Une proposition représente l’unité de certaines entités actuelles dans leur potentialité à former un nexus, et dont leurs relations potentielles se définissent partiellement par certains objets éternels en un complexe unique, un « légisigne iconique ». Les entités actuelles en question sont appelées des « sujets logiques », l’objet éternel-complexe-unique qui en découle est le « prédicat ».
Des disjonctions d’entités équivalant à des processus génétiques ou à des processus de parthénogenèse d’entité logique. Il en émerge des contrastes : « La pluralité des composantes d’un donné complexe possède une unité, cette unité est un contraste d’entités ». En un sens, cela signifie qu’il y a un nombre infini de catégories d’existence, puisque la synthèse d’entités en un contraste produit en général une nouvelle classe, un nouveau type existentiel.
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