



Média mouvant
En englobant divers formats ou appareils, les médias numériques permettent de transmettre du contenu que ce soit du texte, de l’audio, de la vidéo ou même des graphiques. Dans cette catégorie, nous pouvons donc citer la télévision, le journal, le téléphone ou également le site Web ainsi que le blog. Actuellement, l’évolution des médias numériques est à l’origine du changement sur toutes les facettes de la vie quotidienne.
Un monde qui s’ouvre de plus en plus grâce aux médias numériques
Avec l’évolution de la technologie, le monde devient peu à peu un village global. Si dans le passé, les gens ne pouvaient pas entrer en contact avec un seul étranger, il est actuellement possible d’interagir quotidiennement avec des personnes qui se trouvent loin de nous et même ceux qui sont à l’autre bout du monde. De cette manière, ils rendent les distances physiques moins importantes. Cela est possible à travers les médias numériques. Elle permettent non seulement une liberté d’expression, mais également d’apprendre davantage sur quasiment tout ce qui se passe dans diverses communautés différentes. Ils offrent ainsi à leurs utilisateurs une réelle opportunité d’aspirer à une société civilisée. D’autant plus que les photos ainsi que les vidéos sont échangées en temps réel. Cela constitue un excellent moyen pour ceux qui souhaitent entretenir des relations enrichissantes que soit avec leurs amis, leur famille ou tout simplement restés informés de tout ce qui se passe.
Une conversion totale du monde du commerce à travers les médias numériques
Les médias numériques ont réussi à faire de ce monde un énorme marché. Ils ont simplifié le processus de vente de produits et services à une clientèle mondiale même en étant chez soi. Mis à part cela, ils ont créé de nouvelles opportunités de carrière qui s’adaptent parfaitement à un environnement où la technologie ne cesse d’évoluer. Le monde tend ainsi à devenir une société qui est destinée à créer un réseau de périphériques se connectant entre eux. Ce qui est à l’origine de nombreux changements observés dans la société et bien plus encore, sur le mode de vie de tout un chacun. Cela reflète sûrement de nombreux changements positifs sur le fonctionnement de la société en elle-même. D’autant plus que l’accès universel à Internet à haut débit se facilite.
Les médias numériques offrent une opportunité de divertissement personnel
Au fur et à mesure du temps, les médias numériques prennent petit à petit une place dans le domaine du divertissement à l’exemple des films, des chansons ainsi que des sites de médias sociaux. Tout cela est désormais disponible à travers les médias numériques qui ne cessent d’évoluer avec la technologie. Actuellement, le divertissement à travers les médias numériques permet une interaction avec d’autres personnes partageant les mêmes intérêts. En effet, là où le divertissement s’installe commence un autre monde permettant une ouverture à un monde différent de la réalité. Certes, il s’agit d’un monde virtuel, mais qui permet de satisfaire également le besoin de l’homme en tant qu’être vivant.
Bref, les médias numériques ne se suffisent pas à être un dispositif. Son insertion au niveau de la vie sociale est un synonyme de changement. Et encore, ils visent à obtenir un usage plus intéressant avec le développement rapide de la technologie.
Sur ce thème Dominique Boullier a dirigé et contribué à plusieurs revues. De 2001 à 2004, il fut rédacteur en chef des Cahiers du Numérique. À l’initiative de la revue Cosmopolitiques (2002), il en est resté le rédacteur en chef depuis son origine jusqu’à sa mise en sommeil en 2012. Il a dirigé plusieurs numéros de cette revue.
Il publie plusieurs ouvrages dans des spécialités variées mais son travail de recherche concerne avant tout les usages du numérique. Ses travaux commencèrent 1982 avec les évaluations des usages du Minitel, pour des recherches contractuelles sur les usages des TIC. Il étudie ainsi toutes les nouvelles technologies grand public émergentes (CB, messageries, internet) puis, à partir des années 1990, ses recherches se centrent sur les usages des TIC dans les entreprises (santé, transport, sécurité, bâtiment, notamment). Il contribue au courant dit de l’analyse des usages, comprenant aussi les études de réception de la télévision, et plus récemment il participe aux convergences avec les sciences cognitives à travers l’étude du document numérique, des jeux vidéo (Lutin Game Lab) et des univers virtuels (Solipsis).
Il est le créateur du concept d’habitèle, néologisme permettant de désigner la compétence humaine à porter nos appartenances comme une nouvelle enveloppe (après l’habit, l’habitat, et l’habitacle) qui offre un nouveau cadre théorique à l’analyse des usages du téléphone mobile et des identités numériques. Cela le conduit à traiter les données dites personnelles comme des données relationnelles et à repenser le « personal data ecosystem« en termes anthropologiques d’enveloppe numérique.
Il a développé des recherches et des enseignements sur les politiques des architectures numériques, dans la lignée de L. Lessig, en proposant d’insister avant tout sur la préservation politique du pluralisme de ces architectures (selon une philosophie étendue du pluralisme inspirée de M. Walzer). Il a notamment appliqué cette approche pour critiquer l’âge de la prédation (sur internet actu) de la part des plateformes numériques et pour montrer les différentes politiques des villes intelligentes.
Dans cette défense du pluralisme, il se sert d’une boussole dite « cosmopolitique » qu’il a proposé en 2003 et qui permet de proposer une carte heuristique des politiques possibles pour un domaine donné. Cette boussole est cosmopolitique parce qu’elle ouvre à chaque fois sur une recomposition possible des attachements et des incertitudes qui constitue une piste d’innovation politique. Elle l’est aussi car elle impose de penser comment toutes les parties prenantes constituent ensemble un intérieur, un cosmos, dont il n’est pas possible de s’échapper ou de surplomber, comme le voulaient les modernes. Il suit en cela totalement les orientations de Bruno Latour dans son anthropologie des modernes. La boussole cosmopolitique ainsi que l’habitèle sont cependant des tentatives jumelées de penser les intérieurs comme enveloppes dans la lignée des sphères de Peter Sloterdijk. Les boussoles des villes, celle des données urbaines et surtout celle de l’attention ont été réutilisées largement depuis par d’autres auteurs. Elle constitue la base de son programme de travail pour l’éméritat, centré sur la production d’un principe de formation fondé sur un « Strategic Thinking » (bien distinct du Design Thinking) qu’il a présenté notamment à Cerisy lors d’un colloque sur l’université et la créativité en Juillet 2023.
Il a mis en place durant l’année 2015 à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme un séminaire sur les « sciences humaines et sociales troisième génération » (SHS3G [archive]) qui rassemble des chercheurs soucieux de comprendre ce que le Big Data fait aux sciences sociales. L’invention de la société puis de l’opinion doivent être complétées par l’invention d’une théorie des répliques (ou vibrations en anglais) capables de traiter les traces innombrables désormais collectées sur les plates-formes du web. La comparaison avec l’époque de Durkheim et le triomphe des statistiques pour penser « la Société » (première génération) et avec l’époque de Gallup et le lancement des sondages pour produire « l’Opinion publique » (seconde génération) permet de fixer les tâches nécessaires pour produire une nouvelle convention pour la réinvention d’autres sciences sociales, qui complètent les précédentes. Ces travaux ont débouché après 7 ans de recherche sur un livre «Propagations. Un nouveau paradigme pour les sciences sociales », paru en 2023 chez Armand Colin. Divers domaines d’études des propagations en sciences sociales sont étudiés (épidémiologie, innovation, finance, évolutionnisme culturel, rumeurs, foules) et les réseaux sociaux dont Twitter constitue le cœur de la méthode proposée : suivre les propagations et le pouvoir d’agir des entités qui circulent puisque les plateformes numériques permettent de les suivre à un grain très fin, et non se contenter de repérer le rôle des structures sociales (les groupes d’appartenance qu’on visualise à travers les graphes de liens) ou le rôle des influenceurs et de leurs préférences individuelles (les nœuds du réseau). Ce projet s’applique en particulier à la circulation des mèmes, malgré les limites reconnues de la mémétique. L’ouvrage propose une offre diplomatique à toutes les sciences sociales, en permettant de donner sa place à chaque point de vue (structures sociales, préférences individuelles, propagations) sans prétendre jamais expliquer le tout et rejeter les autres explications, mais en vérifiant que l’approche choisie est la plus pertinente pour l’objet et qu’elle mobilise les bonnes méthodes (exemple d’erreurs cumulées: étudier une ola de stade en termes de structures sociales à partir d’interviews). Le livre est accompagné de vidéos courtes disponibles sur la chaine vidéo de D. Boullier et sur la chaine du CEE de Sciences Po.
Il intervient à plusieurs reprises dans le débat public pour la régulation des plateformes numériques et en particulier des médias sociaux pour lutter contre ce qu’il appelle le « réchauffement médiatique », qui vise la haute fréquence et la réactivité abusive des propagations sur ces plateformes. Il a créé une chaine YouTube de courtes vidéos sur le numérique (47 fois 2 minutes 30)issues d’un Mooc développé sur mobile pour Sciences Po. Il publie notamment dans la revue en ligne AOC [archive] (par exemple sur ChatGPT, Roblox, les émeutes en 2022-2023) et The Conversation.






Philosophie des réseaux
Daniel Parrochia

- Éditeur : Presses PUF
- Langue : Français
- Broché : 304 pages
- ISBN-10 : 2130452809
- ISBN-13 : 978-2130452805
Depuis quelque temps déjà, les réseaux ont pris une importance considérable dans notre société. Parallèlement, la science et la littérature les ont partout répandus. Un philosophe, ici, examine leurs différents usages, s’interrogeant tour à tour sur le cristal et le vivant, autant que sur leurs répliques à grande échelle formes objectives de la réticulation (réseaux de transports et de télécommunications), formes réfléchies des flux économiques et des échanges culturels, architectures formelles (mathématiques et informatiques) qui les résument. Question cruciale : où va la société moderne? Vers un filet enchevêtré (réseau de réseaux) dans lequel on sera pris au piège ? Vers quelque catastrophe de grande ampleur (déracinement, déchirure, autoblocage) ? Ou vers une maîtrise progressive de cet univers fluide de la communication, dans lequel, pour le meilleur et pour le pire, nous sommes aujourd’hui entrés ?
D. Parrochia nous propose une philosophie des réseaux. Ceux-ci n’étant pas, du moins jusqu’à une date récente, le pain quoti- dien du Philosophe, l’auteur a fortement ressenti la nécessité de justifier d’entrée de jeu son entreprise. Trois raisons « au moins » sont enrôlés au service de son plaidoyer en faveur de l’intérêt philosophique des réseaux, cet « ensemble d’objets interconnectés et réunis par leurs échanges de matière et d’information »
