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Média papier
Les médias en tant que support de communication sont des outils qui permettent de diffuser une information. Ils sont les intermédiaires entre l’émetteur, qui veut transmettre son message, et le récepteur. Différentes catégorisations existent pour classer les supports de communication, comme les médias imprimés, électroniques, film, ou encore les médias dits simples, autonomes, de diffusion et de communication.
Historique
Il y a 40 000 ans, l’Homme préhistorique commence à parler et à peindre1. Même si personne ne peut parler d’écriture, il est difficilement niable qu’il cherchait déjà à communiquer ou à témoigner de quelque chose. Les premières écritures datent de 6 000 ans. L’écriture s’est ensuite développée et a permis la création de divers supports : l’écriture, l’affiche peinte (Moyen Âge), l’imprimerie (xve siècle), la presse écrite (xviie siècle), le télégraphe (1837), le téléphone (1876), le cinéma (1900–1910), la radio (1920) ou encore la télévision (1940).
D’ailleurs, la naissance de ces médias est due à un besoin d’information ressenti par la population. Le phénomène s’est notamment développé au cours de la Seconde Guerre mondiale, même s’il était très présent auparavant, et fut propice à l’explosion des médias. Le but premier était ainsi de satisfaire au mieux le besoin d’informations des populations vivant quotidiennement dans la peur. Tous les médias sont ainsi sollicités : affiches, presse, radio, actualités filmées, cinéma et même dessins animés. De nombreux médias ont de ce fait été créées au fil des décennies, rendant compte des avancées technologiques et des facilités de communication progressivement mises en place.
L’affiche : média né de la propagande dans un contexte de guerre
Depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, on assiste à l’essor de la propagande politique moderne : les différents camps se livrent à une véritable guerre d’opinion à l’aide d’un ensemble de techniques de persuasion. Le but est d’influencer la population en cherchant à lui imposer une idéologie et à lui faire adopter des comportements prédéterminés et les utiliser pour des tâches non importantes. Les prémisses de cette forme de propagande s’observent à la fin de la guerre d’indépendance cubaine qui se tient aux États-Unis en 1898. Durant cette guerre, les grands journaux américains ont produit de nombreuses images au service de leur camp. Ce phénomène est appelé « propagande belliciste ». La propagande politique moderne a ensuite progressé au cours de la Première Guerre mondiale, mais son véritable développement a lieu pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une véritable guerre d’images s’y est tenue en parallèle du conflit militaire. À travers la presse, le cinéma ou encore la radio était exercée une double propagande, celle de l’occupant allemand et celle des résistants. Les objectifs pouvaient être d’encourager la population à l’effort de guerre, d’occulter les mauvaises nouvelles afin d’éviter de la démoraliser, ou de désinformer le camp adverse dans le but de l’induire en erreur sur les stratégies militaires. Ces conflits mondiaux furent le terreau de l’important développement de supports tels que le tract, l’affiche de propagande, ainsi que la radio, venant s’ajouter à une presse déjà puissante.
Notons d’ailleurs que l’affiche existe depuis l’apparition des premières grandes agglomérations. Par exemple, les affiches étaient utilisées par les rois pour partager aux peuples les lois à respecter. C’était le cas de Charlemagne, qui faisait ses vassaux utiliser des registres de notice sur rouleaux envoyés au comte. Toutefois, la plupart des personnes du peuple étant analphabètes, le roi fait longtemps recours au crieur public pour transmettre les informations. Avec l’invention de l’imprimerie en 1454, l’affiche est fortement utilisée. Dans la deuxième moitié du xve siècle apparaissent les premières réclames (feuilles imprimées uniquement sur le recto). Par exemple, à Londres, une affiche de William Caxton annonce les cures thermales de Salisbury en 1477. À Anvers, grâce à Gérard Leeu, l’image apparaît pour la première fois, en plus du texte et annonce la Légende de Mélusine en 1491
Affiche de propagande américaine datant de la Seconde Guerre mondiale visant à susciter l’achat d’obligations pour financer l’effort de guerre.
Affiche de propagande développant le style naïf de l’imagerie d’Épinal au profit de la politique de l’Estado Novo brésilien développée par le président Getúlio Vargas pendant les années 1930.
Propagande américaine soulignant l’hostilité des nazis envers la Bible.
L’imprimerie : un outil pour simplifier le langage, un travail minutieux
L’imprimerie regroupe un ensemble de techniques et de métiers qui permettent de reproduire en masse des supports imprimés, afin de pouvoir les distribuer en quantité. Les chinois sont à l’origine de l’invention de l’imprimerie : au iie siècle, ils souhaitaient simplifier leur écriture idéographique. De plus, l’invention du papier en 1052, ainsi que l’expansion de la religion bouddhiste ont favorisé le développement de l’imprimerie en Chine. C’est près de deux siècles plus tard (en 1434) que Johannes Gutenberg invente la presse à imprimer. Quelques années plus tard, et plus précisément en 1440, il met en place l’utilisation de caractères mobiles en métal et invente donc la technique typographique. On le considère comme le père de la typographie moderne, grâce à sa Bible dite à « quarante-deux lignes » qui est le premier livre européen imprimé.
La fabrication d’un support imprimé nécessite plusieurs étapes. En effet, il y a d’abord la préparation du contenu qui sera suivi par la mise en page des textes afin qu’ils soient utilisables. Le traitement des illustrations est aussi très important avant de passer à l’impression puis au façonnage, qui consiste au pliage, massicotage et assemblage.
L’imprimerie a connu de nombreux changements l’amenant à une grande évolution au fil des années. Aujourd’hui, l’impression d’un document est très simple et rapide. Elle peut être réalisée à l’aide de divers procédés : l’impression numérique ou l’offset.
La presse : un média né de la Révolution ?
Pour un article plus général, voir Révolution française.La presse englobe l’ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Le mot a pour origine l’utilisation de la presse d’imprimerie, sur laquelle les professionnels pressaient les feuilles de papier avant de les imprimer. Lors de la Révolution française, la presse a été grandement sollicitée, passant en onze ans (de 1789 à 1800) de quelques publications à près de trois cent cinquante journaux. On assiste alors à des périodes d’interdiction de publication, imposée par le pouvoir de l’époque.
Avant la révolution, à la suite du Courrier de Provence publié par Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau et suivi de bien d’autres publications, le Conseil d’État interdit tout professionnel de publier un journal ou tout prospectus que ce soit sans l’autorisation du roi. Pendant la révolution, chaque parti défendait ses propres idées dans son propre journal. Les attaques devinrent de plus en plus violentes.
La librairie et l’édition : entre séparation et concurrences
Pour un article plus général, voir Librairie.Les libraires pratiquaient également le métier d’éditeur jusqu’au début du xixe siècle. Ils achetaient des manuscrits aux auteurs et les imprimaient en les écoulant dans leur boutique. La séparation entre édition et librairie s’opère quelques années plus tard : les codes du métier de libraire sont ainsi fixés (jusqu’en 1870) par le décret du 5 février 1810: 26 des 51 articles concernent les délits et punitions que les professionnels du livre peuvent encourir, et cinq autres les libraires. Les libraires sont confrontés à différents concurrents, comme les cabinets de lecture, les colporteurs, les bouquinistes ou encore la vente directe par les éditeurs.
D’autres concurrents voient le jour après 1945, tels que les clubs de livres, la vente par correspondance, les drugstores, les grandes enseignes culturelles, les supermarchés; les journaux et, enfin, les nouveaux médias (télévision, puis Internet).
D’autres concurrents apparaissent dans les années 1970, à savoir les hypermarchés et les grandes surfaces super-spécialisées, comme la Fnac.
Aujourd’hui, les librairies ont pour principaux concurrents les librairies en lignes, d’abord apparues aux États-Unis. Ces dernières vendent l’e-books, le livre numérique, lu sur liseuses. Ces derniers sont de plus en plus répandus. Toutefois, si le livre connaît une crise avant les années 2010, il est le plus souvent au coude à coude avec son frère numérique. De plus, les lecteurs sont nombreux à vouloir renouer avec le livre physique après les nouveautés apportées par les nouvelles technologies.
L’heure de gloire du journal et du périodique
Les premiers périodiques sont apparus au xvie siècle pour assouvir le besoin d’informations des lecteurs. Ils étaient le plus souvent publiés mensuellement. Le premier périodique imprimé au monde fut un journal de quatre pages portant le nom de Relation. Il a été imprimé à Strasbourg par Jean Carolus en 1605. En 1631, Théophraste Renaudot crée le premier grand périodique français hebdomadaire La Gazette3. Ce dernier obtint un privilège royal qui lui conféra le monopole de l’information dans un contexte où la censure et le contrôle de la presse étaient omniprésent. le 19 mai 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen déclare dans l’article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre des abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». En 1914, une censure préventive est mise en place à la suite de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Elle sera retirée en 1918. Cependant, un constat se fait observer : la presse écrite ne séduit plus autant qu’avant et nous assistons à un recul de celle-ci et ce malgré l’arrivée de la presse gratuite5.
Pour un article plus général, voir Presse écrite.
Les premiers périodiques sont apparus au xvie siècle pour assouvir le besoin d’informations des lecteurs. Ils étaient le plus souvent publiés mensuellement. Le premier périodique imprimé au monde fut un journal de quatre pages portant le nom de Relation. Il a été imprimé à Strasbourg par Jean Carolus en 1605. En 1631, Théophraste Renaudot crée le premier grand périodique français hebdomadaire La Gazette3. Ce dernier obtint un privilège royal qui lui conféra le monopole de l’information dans un contexte où la censure et le contrôle de la presse étaient omniprésent. le 19 mai 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen déclare dans l’article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre des abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». En 1914, une censure préventive est mise en place à la suite de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Elle sera retirée en 1918. Cependant, un constat se fait observer : la presse écrite ne séduit plus autant qu’avant et nous assistons à un recul de celle-ci et ce malgré l’arrivée de la presse gratuite.
