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16- De théorie de la forme en théorie de la morphogenèse et jusqu’à la théorie de l’autonomie nous en sommes venu à penser que le monde est un tout sensible.
160- Henri Bergson, dans son ouvrage « Durée et simultanéité », où il considère la conscience, la mémoire et la durée comme un même organe, nous dit qu’à ses yeux, la relativité restreinte peut être vue comme l’expression des lois de conservation de l’énergie, logique d’un principe d’existence et de persistance. Dans le cas de la métrique einsteinienne, c’est un principe de conservation des rapports géométriques et électroniques établi par les travaux de Wolfgang Pauli. La géométrie générale de l’univers réagit localement pour conserver, par un principe d’équivalence issu des transformations de Lorentz, sa morphologie générale, conditionnée par le plus grand volume possible qu’il peut adopter sans atteindre à la solidité de sa structure et sans rompre ses liens électroniques. Ce principe met en œuvre une constante demi-relativiste formulée par le rapport de « un sur fraction de racine carrée de un moins la vitesse de déplacement de la masse au cube sur la constante de la vitesse de la lumière au carré ». Ce qui revient à dire que, pour la géométrie de l’espace associé à cette masse en déplacement, son espace associé se comprime au pas de cette constante d’équivalence des relations électroniques, la dimension temporelle lui correspondant se dilatant en proportion de cette constante.
161- Un observateur hypothétique pouvant se situer physiquement dans les deux lieux simultanément ne constaterait aucune différence perceptible autre que l’énergie cinétique générée. Il faut être un observateur statique pour constater les effets de la relativité restreinte, mais cet observateur doit se situer dans un espace équivalent à l’éther primordial au repos. La nature ayant horreur du vide, cet espace est totalement hypothétique. Vous pouvez constater que, dans cette constante demi-relativiste, il s’agit de deux constantes emboîtées. L’une représente la limitation de la lumière par le fait que sa vitesse de propagation ne pourrait être infinie sans que les photons, ces objets sans masse qui la constituent, ne se disloquent. Donc, c’est une loi de conservation qui intervient. L’autre est une loi de conservation de la morphologie interne à l’univers qui est semblable au comportement des processus organiques. Ces deux constantes conditionnent non seulement la forme et le temps des objets, mais aussi les consciences y afférentes, ne pouvant se révéler que dans la lumière par une adaptation homéostatique de l’âme et de la forme.
162- C’est ainsi que l’on pourrait résumer brièvement le point de vue vitaliste de Bergson sur la question de l’intrication de l’espace et du temps dans les consciences, symbolisé par la notion de simultanéité des intentions conditionnant le principe de réduction de la fonction d’onde. Mais on pourrait tout à fait imaginer l’univers comme un organisme vivant, avec sa structure s’organisant par niveaux et par strates, développant une topologie minérale en guise de physiologie première, globalement connectée entre ses parties par l’action des constantes cosmologiques auxquelles l’on pourrait considérer notre squelette lui-même connecté. Par-dessus cette géographie du monde, une autre structure topologique connectée et emboîtée à la précédente, qui en émane, se répand à travers tout l’espace cosmique sous la forme d’une masse hydrique dont l’analogie avec notre constitution charnelle est évidente. C’est elle qui donne la vie tirée du minéral à travers tout l’univers, et c’est elle encore qui nous donne nos formes. Des travaux récents de Milène Souvignet ont démontré qu’au niveau quantique, l’ensemble de la masse hydrique de l’univers est globalement interconnecté, les molécules au niveau quantique communiquant et échangeant entre elles par intrication. Sur cet ensemble vient se tisser une autre masse topologiquement connectée (les mathématiciens disent « podologisable »). C’est la couverture électromagnétique du monde, qui symbolise la faculté d’agir. C’est aussi le mouvement, le transport d’énergie, l’attraction, l’éclairement. Elle émane de la structure précédente (nous fonctionnons comme des antennes réceptrices et émettrices) et couvre la totalité pour s’y emboîter.
163- Par-dessus encore, cette mécanique organique vient se coiffer d’un phénomène d’accumulation d’états de consciences (phénomènes d’appréhension) émanant de tout le vivant ainsi que de l’inorganique. Tout comme en thermodynamique la chaleur monte, les états de conscience s’accumulent toujours au point le plus haut sous la forme de nuages de « Bose-Einstein » (nuage de particules en état de connexion quantique) nommé « Noos », topologiquement unitaire. Enfin, au dernier niveau, la géométrie espace-temps et son éther jouent à la fois le rôle de contenant et de contenu de toute chose physique, opérant une « boucle étrange » (Douglas Hofstadter, Physique des états magnétiques) par un renversement de hiérarchie entre les constantes cosmologiques conditionnant l’énergie du vide et le « Noos », représentant les capacités de production des états logiques, de l’entendement et de la raison universelle, seul témoin de ses propres états et formant un « domaine de survol absolu sans bord », le dernier état possible partageable par tous. De ce point de vue, notre cosmos est un tout sensible qui se pense lui-même.
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